Nathalie BONDIL

Carte d'identité

Nathalie BONDIL

Spécialité : Histoire de l'art au XIXe siècle et au début du XXe siècle.

Année du diplôme : 1992.

Si vous deviez définir l’École du Louvre en 3 mots ? 

Apprendre notre monde, Sensible et savant, Grâce aux collections.

Un(e) enseignant(e) ayant marqué votre scolarité ?

Toute l’équipe d’Anne Pingeot au département des sculptures du musée d’Orsay : Catherine Chevillot, Antoinette le Normand-Romain, Laure de Margerie. Et bien d’autres tels que Françoise Baron, Geneviève Bresc-Bautier, Guy Cogeval, Jannic Durand, Isabelle Lemaistre, Alain Pasquier… Des conservateurs passionnés, érudits ou rigoureux qui m'ont formée l’oeil et l’esprit. Sans oublier l’inénarrable Édouard Pommier.

Une oeuvre coup de coeur durant votre scolarité ?

Impossible de résumer… Je me souviens en première année d'un choc de beauté, deux bronzes grecs, les guerriers de Riace conservés au musée national de Reggio de Calabre, en Italie. Datés de l’époque dite Sévère au Ve siècle avant notre ère, ils étaient déjà tout simplement sublimes sur diapositive, avec leur histoire exceptionnelle, leur rareté absolue, leur découverte improbable, leur restauration sensationnelle… Un déclic pour une passion intime : la sculpture. 

Votre parcours depuis votre départ de l'Ecole du Louvre en quelques mots ? 

Le concours de l’École nationale du Patrimoine en poche, j’ai oeuvré au Musée des Monuments français pour sa refonte en l’actuelle Cité de l’Architecture au palais du Trocadéro, Paris. Puis j’ai dirigé au Musée des beaux-arts de Montréal plusieurs projets d’expansion et de réinstallations majeures tout en favorisant de nouvelles approches muséologiques et interdisciplinaires. Aujourd’hui, je m’emploie avec les équipes de l’Institut du Monde Arabe à la refonte du musée, toujours pour élargir l’espace physique et intellectuel des collections, écrire de nouveaux récits et attirer tous les publics dans une vision humaniste, rassembleuse, interculturelle, décloisonnée, créative, thérapeutique, engagée et citoyenne, bref pour porter au musée une action politique au premier sens du terme : Faire sens dans la cité. 

Quelles sont actuellement vos missions ?

À la tête du département du musée et des expositions de l’Institut du Monde Arabe, un poste nouvellement créé, nous travaillons notamment à la refonte du musée, au renforcement des acquisitions et à l’étude de la donation de Claude et France Lemand en art moderne et contemporain, pour établir le nouveau Projet Culturel et Scientifique en lien avec les différentes directions de l’éducation, des activités culturelles et du mécénat... pour créer le premier musée d’art du monde arabe en Europe ! Et ce toujours dans une perspective citoyenne, interculturelle et dialogique, nourrie par les expertises d’ici et d’ailleurs, enrichie par les collections de France et de l’étranger ainsi que par les artistes contemporains.

Quel(s) conseil(s) donneriez-vous pour les jeunes diplômé(e)s ? 

C’est un privilège de côtoyer dans son métier toute la beauté du monde : Partagez cette clef de vie avec le plus grand nombre !

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Crédit photo : Max Abadian